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La bonne qualité des eaux de baignade est un sérieux atout pour la saison touristique azuréenne. Le contrôle de ce précieux liquide, réglementé par l’ARS, est strictement appliqué par les communes pendant l'été. La hausse des températures, qui n'épargne pas l'élément marin, engendre aussi de nouvelles problématiques sur le littoral.

Ce lundi 18 juillet, deux plages niçoises ont été fermées aux baigneurs, les vacanciers se sont même vus demander de sortir de l'eau. En cause, une pollution aux hydrocarbures, et une conséquence, deux plages de galets ont du dresser le pavillon rouge.

Jérôme Pizzol, le responsable du service gestion et qualité des milieux pour la commune d'Antibes Juan-les-Pins, détaille le protocole imposé aux communes pour appliquer une méthodologie et une fréquence précises dans la gestion des échantillons prélevés. Ceux-ci sont réglementés par une directive européenne, transposée en droit français.

Cet enjeu de santé publique - et de salut économique pour les stations balnéaires azuréennes - est sous "l'égide de l'Agence régionale de santé" précise t-il. 

"Dans ce cadre là, du 1er juin au 30 septembre de chaque année, on a un prélèvement hebdomadaire qui est réalisé par un laboratoire agréé, qui est chois au travers une procédure de marché public  par l'Agence régionale de santé, et ensemble, ils déterminent un planning de contrôles. Un planning dont les communes n'ont pas la connaissance" explique Jérôme Pizzol.

Le caractère impromptu de ces contrôles permet d'assurer des tests à des dates aléatoires, mais aussi de ne pas engorger le laboratoire avec un nombre trop important d'échantillons à tester.

Un prélèvement par plage, et par semaine

Si le calendrier des prélèvements effectués en bordure du littoral fluctue, la méthodologie reste, elle, strictement identique, semaine après semaine

Chaque plage de chaque commune est testée de manière hebdomadaire. Le prélèvement s'effectue au minimum à une distance de 5 mètres du rivage, "là où il est possible de trouver une lame d'eau d'au moins un mètre" précise Jérôme Pizzol. Selon la configuration des plages, ces prélèvements peuvent être effectués jusqu'à 15 mètres du bord.

Les prélèvements sont effectués à environ 30 centimètres sous la surface. Ils sont laissés ensuite en décantation quelques heures avant de livrer leurs résultats. Qui sont ensuite renvoyées vers les villes correspondantes, dans un délai de 48 heures. 

Ce contrôle sanitaire peut ensuite être caractérisé sous trois formes : recevoir un avis "bon", "moyen" ou "mauvais".

Dans la commune dont il a la charge des la qualité des eaux, Jérôme Pizzol, le travail ne manque pas, surtout au regard du tracé du littoral d'Antibes Juan-les-Pins qui offrent à la cité des remparts de nombreux kilomètres de littoral.

"On a 23 plages, donc 23  points de prélèvements. Les prélèvement sont décrits et cadrés réglementairement, les méthodes d'analyses sont aussi normées, et décrites précisément. On ne fait pas ce que l'on veut, c'est un protocole stricte, y compris dans la manière de mettre en culture ces échantillons, de les analyser et d'en obtenir les résultats." 

Pour compléter ce dispositif sanitaire, la ville antiboise s'est aussi dotée de moyens de faire tester directement par ses services des échantillons. Avec des résultats pouvant être édités en moins de 18 heures. Un gain de temps qui peut s'avérer précieux en cas de situation d'urgence.

Source de l'article : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/antibes/tests-hebdomadaires-protocole-comment-les-communes-de-la-cote-d-azur-controlent-la-qualite-des-eaux-de-baignade-2585020.html
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