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En marge du Congrès mondial de la nature qui s'est tenu la semaine dernière à Marseille, le musée subaquatique expose une bulle plongée à cinq mètres de profondeur pour observer la vie marine et faciliter la recherche scientifique. Une plongée surprenante dans l’Aquabulle.
L'"Aquabulle" sur le quai Marcel Pagnol du Cercle Nautique et Touristique du Lacydon (Marseille), peu avant son immersion.
L'"Aquabulle" sur le quai Marcel Pagnol du Cercle Nautique et Touristique du Lacydon (Marseille), peu avant son immersion. © FTV

Qui n’a pas un jour rêvé d’explorer les secrets de la vie marine… tout en restant au sec ? C’est désormais une réalité (éphémère), grâce à Jacques Rougerie. Si ce nom ne vous est pas inconnu, c’est que cet architecte et océanographe français de 76 ans a déjà eu une carrière bien remplie.

Concepteur du Nausicaá, aquarium d’avant-garde ouvert en 1991 à Boulogne sur Mer (Pas-de-Calais), on lui doit également le SeaOrbiter, projet que l’on pourrait qualifier de “station spatiale internationale des océans”, entre recherche scientifique et but pédagogique.

“[Les fonds marins], c’est comme la conquête spatiale. Ce sont deux univers qui s’ouvrent au destin de l’humanité, portant avec eux beaucoup d’espoirs. Quand on pense que l’océan recouvre 71% de la surface du globe sur une profondeur de plus de 3 kilomètres, on se rend compte qu’il y a tout à découvrir”, indique Jacques Rougerie.

Dans sa bulle, au plus près de la faune et flore marines

Sa dernière invention, l’Aquabulle. À première vue, l’objet est un peu étrange. Un soubassement en métal surmonté d’un dôme transparent. Mais une fois à l’eau, l’appareil prend tout son sens. Immergé à 5 mètres de profondeur et solidement arrimé à deux blocs de béton, le bulbe de Jacques Rougerie offre à ses occupants un panorama imprenable sur les paysages marins.

Mais, au risque de décevoir les passionnés d’exploration subaquatique, l’intérieur de la bulle ne sera pas accessible au grand public. Pendant une semaine, l’habitat sous-marin sera en effet déployé au large de la plage des Catalans, notamment pour y tourner des films pédagogiques.

Jacques Rougerie contemplant son "Aquabulle", quelques minutes avant son immersion.
Jacques Rougerie contemplant son "Aquabulle", quelques minutes avant son immersion. © FTV

Faire le vide

A quelques minutes de son immersion, Jacques Rougerie, qui a créé l’Aquabulle il y a 40 ans, ne cache pas sa fierté :

Il y a un petit pincement au coeur. C’est toujours un moment émouvant de mettre l’Aquabulle à l’eau, ce laboratoire sous-marin. Après toute la préparation de cette aventure, ça y est, on y est”, exulte-t-il.

Pour immerger l’observatoire tracté par bateau depuis le port, des plongeurs spécialement dépêchés sur place s’affairent. Il faut d’abord vider l’air de la bulle grâce à un tuyau d’aspiration pour lui permettre de descendre peu à peu dans l’eau. Place ensuite au grand plongeon . Vêtus de leur combinaison, les hommes grenouille doivent pousser la bulle afin de l’aider à couler. Quelques heures plus tard, la vue ne distingue plus rien à la surface de l’eau, l’Aquabulle est en place.

Un plongeur s'affaire autour de l'Aquabulle afin de l'immerger.
Un plongeur s'affaire autour de l'Aquabulle afin de l'immerger. © FTV

Si vous aimez le monde sous-marin, il ne vous reste plus qu’à vous munir de vos palmes, masque et tuba pour “déambuler” dans le musée subaquatique. Vous pourrez ainsi découvrir le dispositif de Jacques Rougerie, invention d’un homme qui a toujours nourri le rêve d’“habiter la mer”.

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Source de l'article : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-l-architecte-jacques-rougerie-expose-une-bulle-immergee-pour-decouvrir-les-fonds-marins-2242930.html
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