"Dès que des agents ont été dépistés positif au Covid, ça s'est amplifié rapidement", raconte un représentant syndical. "Autour du 20 avril, nous avons demandé un dépistage massif mais rien n'a été fait pour la population pénale."
Dans le centre de détention de Salon-de-Provence, un bâtiment est dédié aux détenus positifs et aux cas contact. "Ils ont très peu de promenade", selon le représentant syndical, "ils se sentent punis et quand ils sentent des symptômes, ils ne les déclarent pas."
Sur 20 détenus testés, 14 sont positifs, un détenu a été hospitalisé
"On envisage une opération de dépistage massif" explique Françoise Conte, chef d'établissement du centre de détention, "Notre demande à l'ARS a été validée".
La date de ce dépistage n'est pas arrêtée, il aura peut-être lieu en fin de semaine. Il faut également que les Marins-Pompiers de Marseille soient disponibles, ce sont eux qui testeront l'ensemble des détenus (580 personnes) et le personnel (170 personnes.)
Jusque-là, les détenus qui ont des permissions de sortie sont testés à leur retour et 7 jours plus tard. Les détenus "cas contact" effectuent leur promenade entre eux.
Toutes les activités de groupe sont déjà suspendues. Les détenus sont, pour la plupart, seuls en cellule. "Ils sont coopératifs et acceptent les gestes barrière, pour eux et leur famille" reconnait la chef d'établissement. Une campagne a permis de vacciner 73 détenus et une cinquantaine de salariés.
"Il faut être vigilant 24 heures sur 24", explique la chef d'établissement.
