Emmanuel Marcron a précisé ce 29 avril son calendrier de déconfinement. Le 19 mai prochain, musées, monuments, cinémas, théâtres, salles de spectacle avec public assis (800 en intérieur, 1000 extérieur) pourront lever le rideau.
Mais pas les discothèques. Le calendrier du déconfinement en 4 étapes, décidé par le chef de l'état, se termine au 30 juin 2021. Et à cette date-là, toujours aucune perspective de réouverture des discothèques.
Les portes de ces établissements de nuit devront rester closes. Depuis mars 2020, les quelque 2 000 discothèques françaises sont complètement à l'arrêt.
L'un des plus médiatisé d'entre eux, ne décolère pas. "Je suis le porte-parole malgré moi de cette profession... Je veux surtout défendre le métier des passionnés que nous sommes".
A la tête du célèvre VIP Room, Jean Roch ne cache pas sa colère et son désarroi.
Cette annonce est inexplicable et inexpliquée. C'est du déni. Depuis mars 2020, nous sommes à l'arrêt... Pas le virus ! Alors, dites-moi comment on peut penser que nous sommes vecteurs de la pandémie ?
Sa discothèque installée en plein coeur de Saint -Tropez (Var), attirait chaque nuit 1 600 personnes et employait 80 personnes.
L'été dernier, grâce à l'activité du bar et du restaurant, il a assuré comme il le dit "la survie de 50 personnes. Les serveurs du VIP sont devenus serveurs de restaurant... Ils ont des crédits, une vie. On a improvisé". Pour cette deuxième saison blanche, il pense à ses confrères qui eux ne pourront pas ainsi "sauver les meubles".
Le monde de la nuit, c'est aussi des personnes qui depuis parfois 40/50 ans ont des établissements, des artisans de la nuit pas des restaurateurs... Certains sont associés à des campings, comment vont-ils faire ?
Les deux mois d'été, représentent plus de 90% du chiffre d'affaires annuel de son club très prisé des célébrités au coeur de Saint-Tropez.
Et après le 30 juin ?
A cette date, toujours aucune perspective de réouverture des discothèques. "On ne peut pas continuer comme cela ! Les aides de l'état nous ont permis de payer les loyers, les murs... Mais on ne peut pas rester ainsi", ajoute le patron du VIP.
Selon lui, pour recommencer à faire la fête, il faudrait trouver des accords avec les villes pour envisager des espaces de plein air, des extérieurs pour installer des dance-floors par exemple.
Donnez-nous des plages, des places où vivre la nuit !"
Comme lui, tous les professionels du monde de la nuit essayent de faire entendre leur voix. En vain.
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